Timor, timoris : la peur... [PV Hidenori Yuni]

[right][size=15][b]T[/b]IM[color:fb0d=purple]0[/color]R , TIM[color:fb0d=purple]0[/color]RIS : LA . PEUR ...[/size]
« Tu sais, la p[color:fb0d=purple]e[/color]ur, la terreur, c’est dans la t[color:fb0d=purple]ê[/color]te que ça se passe. »[/right]

[list][justify][color:fb0d=purple]C[/color]amy Hemsley n'était décidément pas quelqu'un de normal. Elle quitta le café avec un immense sourire aux lèvres, alors qu'elle y était arrivée en rognes, grommelant des insultes à quelqu'un qui était trop loin pour l'entendre. Ses parents. Oui, aujourd'hui, c'était l'anniversaire de son père, et ça la mettait dans un état terrible. Son père, qui pendant de longues années, avait joué avec sa peur. Une peur phobique, incontrôlable, quelque chose de quasiment tangible. Une simple chaleur dans l'air, une petite flammèche, et elle tremblait, ses dents s'entrechoquaient, ses joues surchauffaient, son coeur éclatait. Rien qu'à l'évocation de sa peur la faisait frissonner sur place. Elle était là, debout, dans la chaleur de l'après-midi, juste devant le café, avec un immense sourire tordu. Non, elle n'était décidément pas banale. La jeune femme secoua la tête, comme pour chasser tous ses démons sortis du passé qui venaient l'enquiquiner là, maintenant, dans le présent, un présent où elle comptait bien être heureuse. Tranquillement heureuse. Perdue dans ses pensées, elle se mit en marche, un roman devant les yeux. L'adolescente aimait lire en marchant, c'était peut-être un vice, un défaut, mais tout le monde avait le droit d'en posséder. Pour une fois, elle n'écoutait pas de musique. Certes, elle avait le refrain d'une chanson des Vocaloid coincé dans sa caboche, mais elle n'avait pas d'écouteurs dans les oreilles. L'héroïne de son roman vivait une vie à la fois banale et palpitante, un peu comme les héros de manga. L'égalité roman/manga, voilà ce qu'elle avait hérité de son adorable métissage américano-japonais. Ses pas la portaient au hasard, légers, guillerets. Le café avait ravivé la flamme de sa bonne humeur. Elle adorait le café Clair de Lune, et n'importe quel café noir pourrait la remettre d'aplomb même après un marathon. Elle n'avait couru le Marathon, en fait, mais elle en était certaine, oui, elle y croyait dur comme fer. Il faisait chaud, mais dans sa tunique noire et son jeans - qu'elle avait enfilé parce que ses robes étaient au lavage -, elle se sentait parfaitement bien. Il fallait toujours positiver dans la vie.

[color:fb0d=purple]C'[/color]est alors que la demoiselle Hemsley sentit un changement dans l'air. Un changement d'odeur, peut-être, ou bien un changement d'atmosphère, quelque chose de ... Plus léger, moins oppressant. Elle garda les yeux sur son livre, continua à marcher, mais elle se concentrait sur ce qu'elle ne voyait pas. Une odeur de fleur, une odeur de fruit pas très mûr. L'odeur d'un parc, un parc en été. Ses pas l'avaient portée au parc, un parc qui devait être plutot élégant, mais elle ne leva pas les yeux, de peur d'être déçue, par rapport à la beauté du Jardin souterrain. Elle se remit à lire. L'héroïne était avec son petit ami. Leur histoire était plutôt idéalisée, et même bourée de clichés. Mais Camy aimait les clichés. C'était agréable de s'enfermer dans un monde où tout le monde était heureux, joyeux, beau, égal... Soudain, elle sentit quelque chose de curieux. Elle huma l'air. C'était l'odeur du ... l'odeur de la fumée. Instantanément, elle se figea. [i]Freeze[/i]. Elle leva péniblement son regard bleuté de son livre, et scruta les alentours. Elle était passé à quelques ètres d'un feu de camp. Ses yeux se figèrent, fixés sur les flammes dansantes. Elle laissa tomber son livre, bras ballants. [i]Freeze[/i]. Affronter, ou plutôt éviter sa peur en restant immobile, comme une statue de cire. Elle resterait sûrement encore figée un bon quart d'heure. Et après, elle pourrait sûrement se baisser. Ramasser son livre. Partir loin d'ici.

[size=9][ Préviens moi si je rajoute ou enlève des trucs pour ta liberté d'action. :3 ][/size][/justify][/list]